Georges GROSLIER | |
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français,
né au Cambodge le 4 février 1887, mort au Cambodge sous la torture le 18
juin 1945. |
George
Groslier a accumulé les titres et les fonctions au cours d'une carrière vouée
toute entière au Cambodge. Il fut à la fois protecteur des arts, homme de
science, écrivain, ethnologue et romancier, photographe et dessinateur...
Né,
au Cambodge, le 4 février 1887, fils d'un administrateur des Services civils de
l'Indochine, il fit ses études en France et étudia la peinture à l'école des
beaux-arts de Paris. Déçu par un second grand Prix de Rome, il préféra
rejoindre sa famille et découvrit Angkor. Revenu en France, il multiplia les
conférences et les ouvrages pour faire découvrir l'art khmer. Ce qui lui valut
une mission du Ministère de l'Instruction publique et de la société Asiatique
au Cambodge en 1913 et 1914. Mobilisé alors, il fut appelé en 1917 par le
gouverneur général Albert Sarraut, qui désirait réveiller au sein des
peuples indochinois les traditions artistiques du passé.
Il
fut le créateur, l'organisateur et le premier conservateur du Musée Albert
Sarraut à Phnom Penh (aujourd'hui Musée national), modèle
d'architecture khmère traditionnelle, inauguré en 1942. Il en fit le
sanctuaire de l'art cambodgien.
Auparavant
il avait participé à la renaissance de l'artisanat local. La Manufacture
royale du Palais, créée en 1907 par le roi Sisowath pour regrouper des orfèvres
à son service, avait en avril 1912, ouvert une section professionnelle, l'école
des Arts décoratifs, comprenant des ateliers de dessin, de sculpture du bois et
de l'ivoire, de travail du cuivre, de bijouterie, d'orfèvrerie, de tissage et
de broderie. Cette école végétait. En décembre 1917, Georges Groslier la
transforma en École des Arts cambodgiens, où en deux ans les derniers vieux maîtres
formèrent une centaine d'élèves, mêlant la tradition et le goût moderne.
Les élèves diplômés créèrent une coopérative qui vendait la production et
fut vite célèbre.
Geoges
Groslier , reconnu comme le rénovateur des arts cambodgiens, organisa les
pavillons du Cambodge à l'Exposition des arts décoratifs (1925) et à
l'exposition coloniale (1931) à Paris. Il participa à l'établissement des Écoles
d'art de Bien-hoa et de Hanoi ainsi qu'à celui l'Ecole supérieure des
Beaux-Arts de Hanoi. Lyautey l'appela même au Maroc. Directeur des Arts
cambodgiens, puis Inspecteur général des Arts en Indochine, il publia de
nombreux ouvrages sur l'archéologie, l'art et l'esthétique du pays khmer.
A
partir de 1926, il ajouta à ses activités une oeuvre littéraire, romans et récits,
dont le but était de montrer les réactions de l'Européen face à l'Asie et à
ses mystères.
Retraité
en 1942, ne pouvant quitter le Cambodge, il participa à la résistance
anti-japonaise (en tant qu'opérateur radio) et, emprisonné, mourut sous la
torture à 58 ans, le 18 juin 1945.
OEUVRE LITTERAIRE : "La Route du plus Fort", " Eaux et lumières ", " Danseuses cambodgiennes anciennes et modernes " (109 dessins de l'auteur), " Arts et archéologie khmers " (2 volumes), " sculpture khmère ancienne ", " Le singe qui montre la lanterne magique ", "Le Retour à l'Argile" " Monsieur de la garde, Roi ""Recherches sur les Cambodgiens", "Journal de route sur le Mékong".
L'exposition coloniale de 1931 à Paris :
Le 24 mai 1931, le président de la république française, Gaston
Doumer, inaugure l'Exposition
Coloniale Internationale de Paris : une partie d'Angkor Vat avait été
reconstituée dans le bois de Vincennes...
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5 000 m², 57 mètres de hauteur, un an et demi de travail (structure en bois
recouvert de stuff)
Architectes : MM. Blanche, père et fils.
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Cette Exposition créa en France une sorte d'angkormania.
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