Georges COEDES

né en 1886, mort en 1969.

Il n'est pas besoin de présenter George Coedès qui, des années 20 à la fin de sa vie, fut une des gloires de l'orientalisme français et, tout au long de sa carrière, enrichit prodigieusement la connaissance sur la philologie, l'épigraphie et l'histoire ancienne du Siam et, plus encore, du Cambodge. dès 1929, alors qu'il était déjà pensionnaire de l'École française d'Extrême Orient et secrétaire-général de l'Académie royale du Siam, assurait pendant une année des cours complémentaires de siamois à l'École, pour y revenir, de 1948 à 1960, donner des enseignements de siamois ainsi que de civilisation.
Le dossier personnel de George Coedès, en sa qualité de chargé de cours de siamois, conservé à l'INALCO, ne nous apporte hélas que peu d'indications sur les activités scientifiques ou pédagogiques du maître. Il est presque exclusivement consacré, à l'exception d'une lettre d'appui à une demande de nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur, à des échanges épistolaires intenses avec l'administrateur, en provenance aussi bien de Hanoi, de Bangkok que d'autres villes françaises, concernant des contestations sur les indemnités qui lui sont dues, ou sur le retard de ces mêmes indemnités. On se reportera avec profit à la notice qui lui est consacrée sous la rubrique "Civilisation de l'Asie du Sud-Est".

George Coedès a publié sa première inscription sanscrite dans le Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient en 1904, alors qu'il n'avait encore que 18 ans! On peut dire que depuis lors, et jusqu'à sa mort, , rien n'a pu interrompre une production scientifique excep­tionnelle par la quantité (plus de trois cents titres) comme par la qualité: maître de l'épigraphie du pays khmer, il a publié à , peu près toutes les inscriptions connues et il allait en même temps et tout naturellement établir les bases de l'histoire khmère. Cela ne l'empêcha point de s'intéresser aux pays voisins, en particulier à la Thaïlande, où il résida de 1917 à 1929. Il fut Conservateur de la Bibliothèque Nationale de Bangkok de 1918 à 1926 -, mais aussi à la Malaisie et à l'Indonésie avec ses études sur l'empire de Çrîvijaya. Il con­sacra en outre quelques livres et articles aux monuments et à leur iconographie, ainsi qu'aux objets d'art; la littérature de ces pays enfin ne le laissa pas indifférent. Il fut directeur de l'École française d'Extrême-Orient à Hanoï de 1929 à 1947.