Bruno BRUGUIER

 

Toulouse 1952

Membre de L'EFEO depuis 1991

Au cours de ses études d'histoire et d'histoire de l'art à l'université de Paris-I, Bruno Bruguier est conduit, par ses voyages en Asie et sa pratique professionnelle des techniques de menuiserie et de charpente, à s'intéresser aux constructions en bois du Népal. Une bourse Lavoisier lui permet de compléter cette approche par une formation post-universitaire au Centre de conservation du patrimoine architectural de l'université de Leuven, où il choisit d'étudier les charpentes d'un ensemble conventuel du XIIe siècle.

Par la suite, il participe, au titre d'archéologue, à plusieurs missions au Cambodge pour le World Monuments Fund, l'Unesco et l'École française d'Extrême-Orient, dont il devient membre en 1991. Il poursuit alors la rédaction de sa thèse sur Les superstructures couvrantes dans l'architecture du Cambodge ancien, soutenue en 1994. Dans cette étude, il cherche à préciser l'importance respective du bois et des matériaux pérennes dans les constructions khmères du VIIe au XIIIe siècle, à mettre en évidence les choix techniques et à déterminer le rôle des superstructures dans la perception de l'espace du sanctuaire.

Il est parallèlement chargé de mettre en place à Paris un service de documentation archéologique, regroupant sous une forme aisément consultable l'ensemble des archives de l'EFEO sur le Cambodge.

En 1995, il se voit confier la mission d'ouvrir un nouveau centre de l'École à Phnom Penh ; il y assure la coordination des programmes archéologiques au Cambodge et un enseignement régulier de l'histoire de l'architecture orientale à l'université des beaux-arts. Il entreprend alors, en collaboration avec des enseignants et des étudiants de cette université, des visites archéologiques dans diverses régions du Cambodge. Ces prospections l'amènent à prendre conscience de l'importance du patrimoine provincial et à redécouvrir des lieux de culte troglodytes, dans les massifs calcaires de la région de Kampot, au sud de Phnom Penh.

Cherchant alors à promouvoir une étude spatiale du monde khmer ancien, il tisse des liens avec le département de géographie du Cambodge et avec des chercheurs de l'Institut de recherche pour le développement (ORSTOM-IRD) spécialisés dans l'étude des données hydrographiques. Avec leur appui, il développe un système d'information géographique permettant de regrouper et d'analyser les données archéologiques dans leur contexte géographique, chronologique ou typologique. Ce travail le conduit à la publication d'une Bibliographie du Cambodge ancien qui regroupe, dans des tables de concordance et un index géographique, les premiers éléments d'un inventaire général des sites archéologiques khmers.

Publications

1990

« Angkor dans la tourmente », Conservation-Restauration des biens culturels [2], p. 5-9.

1991

« Sur quelques procédés de liaison dans l'architecture de l'ancien Cambodge », BEFEO 78, p. 180-202.

1994

Les superstructures couvrantes dans l'architecture du Cambodge ancien. Formes et techniques, 2 vol., thèse dactyl. de l'université Paris-III sous la dir. de Bruno Dagens.

1997

« L'avenir archéologique de la région de Phnom Penh », in Phnom Penh, développement urbain et patrimoine, Paris, Ministère de la Culture, Atelier parisien d'urbanisme, p. 74-77.

1998

« L'organisation spatiale des sanctuaires khmers : plans axés ou concentriques », in Southeast Asian Archaeology 1994, Proceedings of the 5th Conference of the European Association of Southeast Asian Archaeologists, P.-Y. Manguin, éd., Hull, Centre for Southeast Asian Studies, p. 173-178.

1998

« The caves temples of Kampot: a comparative study », in Southeast Asian Archaeology 1996 : Proceedings of the sixth Conference of the European Association of Southeast Asian Archaeologists, M. J. Klokke & T. de Bruijn, éd., Hull, Centre for Southeast Asian Studies, p. 193-200.

1998-99

Bibliographie du Cambodge ancien, 2 vol. : 1 - Corpus bibliographique ; 2 - Tables et index, Paris, EFEO.

2000

« Les ponts en pierre du Cambodge ancien. Aménagement ou contrôle du territoire ? », BEFEO 87/2, p. 529-551.