Inscription d’Angkor à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

  

Extrait du Rapport de la Seizième session du Comité du Patrimoine Mondial sur l’inscription d’Angkor sur la liste du patrimoine mondial Santa Fé, USA (7-14 décembre 1992)

“La seizième session ordinaire du Comité du Patrimoine Mondial s’est tenue à Santa Fé, Nouveau Mexique, Etats-Unis d’Amérique, du 7 au 14 décembre 1992. Y ont assisté les membres suivants du Comité : Allemagne, Brésil, République Populaire de Chine, Chypre, Colombie, Egypte, Espagne, Etats-Unis d’Amérique, France, Indonésie, Italie, Mexique, Oman, Pakistan, Pérou, Philippines, République Arabe de Syrie, Sénégal, Thaïlande et Tunisie.

Les Etats suivants Parties à la Convention et qui ne sont pas membres du Comité étaient représentés par des observateurs : Algérie, Australie, Bangladesh, Bélize, Bulgarie, Canada, Fédération de Russie, Finlande, Grèce, Guinée, Japon, Pays-Bas, Pologne, République Fédérale tchèque et slovaque, Saint-Siège et Suisse.

Des représentants du Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) et de l’Union mondiale pour la nature (UICN) ont assisté à la réunion à titre consultatif (...).

 

Biens inscrits sur la liste du Patrimoine mondial r

Le Comité a pris note du rapport présenté par Monsieur Azedine Beschaouch, Président du Comité du Patrimoine Mondial. Compte tenu de la situation très particulière du Cambodge, placé depuis les Accords de Paris, en octobre 1991, sous l’administration provisoire des Nations-Unies, le Comité a décidé de renoncer à certaines conditions requises par les orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du Patrimoine Mondial et sur la base des critères (i), (ii), (iii) et (iv), a inscrit le site d’Angkor, avec ses ensembles monumentaux et sa zone archéologique, tel qu’il est décrit dans le “Périmètre de protection” accompagnant le rapport de l’ICOMOS, sur la Liste du Patrimoine Mondial.

Le Comité a souligné que cette action ne doit pas être interprétée comme créant un précédent pour la procédure d’inscription mais plutôt comme une réponse à une situation exceptionnelle.

Par conséquent, pour assurer la protection du site pendant une période de trois ans (1993 - 1995), le Comité a décidé qu’une étude approfondie spéciale sera effectuée sur le site d’Angkor et que des rapports sur l’état des monuments et du périmètre de protection seront présentés périodiquement au Bureau et au Comité ; le premier rapport devant être présenté à la session de juillet 1993 du Bureau suivi par un autre auprès du Comité au cours de sa dix-septième session en décembre 1993.

Dans le souci permanent de faire face aux problèmes urgents de conservation avec célérité et efficacité, le Comité a inscrit le site d’Angkor sur la Liste du Patrimoine Mondial en péril et a demandé, sur la recommandation de l’ICOMOS, aux autorités concernées de prendre les mesures nécessaires pour que soient remplies les conditions suivantes :

a) Législation de protection adéquate promulguée ;

b) Etablissement d’une agence nationale de protection avec personnel adéquat ;

c) Etablissement de limites permanentes basées sur le projet du PNUD ;

d) Définition de zones tampons significatives ;

e) Etablissement de la surveillance et de la coordination de l’effort international de conservation.”

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